Aujourd’hui nous allons nous intéresser à deux thèmes très importants dans la révolution NBIC. L’informatique et la technologie ? L’intelligence artificielle et les algorithmes prédictifs ? Les nanos-technologies et la Biotechnologie ? Et bien non ! La philosophie éthique et la responsabilité, ami bachelier ça peut vous aider, les autres vous avez 4 heures !

Ethique, responsabilité, régulation, liberté…

Le NBIC sont vertigineux. On ne cesse de le répéter. Les technosciences sont extraordinaire. Oui, je dis bien ex-tra… or-di-naire. Elles déplacent les frontières de la nature. La prise de conscience philosophique consiste à évoquer le risque que l’homme, en perdant le contrôle du progrès, perde… l’humanité !

Nos publications concernant l’éthique de responsabilité sont assez explicites. Je vous invite à les relire pour entrer dans le détail.

Luc Ferry dit que « jamais l’éthique de conviction n’aura, en France, été aussi déconnectée de l’éthique de responsabilité ».

Pour faire court l’éthique de conviction est celle des valeurs, du devoir. On pourrait dire l’éthique dans l’absolu. Qui pourrait basculer vers l’éthique absolue !

L’éthique de responsabilité est celle de la conséquence. On peut dire de l’éthique de responsabilité qu’elle est concrète.

Ethique de Conviction Vs Ethique de responsabilité

NXU-Ethique-Responsabilité-Conviction-NBIC-Milo-Penseur

Pour utiliser des termes actuels, l’éthique de conviction est perchée. Attention à ce qu’elle ne soit pas hors sol… L’éthique de responsabilité quant à elle est pragmatique, c’est l’éthique réaliste.

Je rappelle que notre approche NXU consiste à simplifier les concepts pour les rendre accessibles… Bien évidemment, pour nos philosophes, tout ceci est beaucoup plus complexe et renvoie à Kant, Weber ou tout récemment Onfray… Sans oublier Jonas, et sans doutes beaucoup d’autres ayant des choses passionnantes à nous faire lire.

Luc Ferry laisse ainsi entendre qu’il y a une dérive entre ces deux approches de l’éthique. L’éthique de responsabilité étant accrochée au réel, on serait tenté de penser que l’éthique de conviction soit cause de cette dérive. Par dogmatisme. Or Il ne faut pas laisser le dogmatisme emporter l’absolu. Ce dernier est une philosophie (Kant), pouvant devenir un référent, le dogmatisme un ensemble de principes autoritaires… absolus quand on les impose, alors qu’ils sont par ailleurs très relatifs (André Comte Sponville) … brrrr, que tout ceci est compliqué !

Parler d’éthique de responsabilité sans comprendre les sujets technologiques associés c’est dangereux ! Pour la bonne compréhension des choses et la « vraie » mesure du risque ; et pour notre liberté. Mais l’absolu est aussi nécessaire (éthique de conviction) en terme de référent au plan ontologique. En fait, ces deux éthiques ne devraient pas s’éloigner, mais être réflexives. Et converger !

Et si on concluait ?

André Fourçans (économiste) dit « le problème avec les gens, ce n’est pas ce qu’ils ne savent pas, mais ce qu’ils savent et qui n’est pas » ! J’aime beaucoup cette phrase.

L’Ethique de responsabilité signifie comprendre les technosciences pour savoir ; et travailler les risques à travers les catégories suivantes : le plausible, le possible le probable, l’aléatoire, etc.

J’ai introduit avec Luc Ferry, concluons avec lui : « plutôt que de renoncer à la liberté il vaut mieux la mettre dans le droit chemin ». C’est bien notre objectif !

Luc Marta de Andrade / Président-Fondateur de NXU