A la lecture du livre Robotariat de Bruno Teboul à propos d’UBER, il est évoqué la mise en place de systèmes de cotisations sociales à faire financer par la plateforme. Bref, une logique de réglementation assez classique. Or on provoque ainsi un modèle augmentant la dépendance des chauffeurs à UBER avec risque de baisse des rémunérations.
Face au 21ème siècle, je crois beaucoup plus à une approche systémique permettant à chacun de s’extirper des pièges dans lesquels les modèles économiques classiques et les états enferment la population.
Dans ce cas précis, pourquoi ne met-on pas en place des structures de coaching permettant d’accompagner quelques-uns pour la création de plateformes concurrentes à Uber ? Ces mêmes plateformes offrant aux chauffeurs des solutions d’assurance santé et chômage libres et performantes (à base de public et privé ; peu importe. L’important est leur efficacité et la réponse sociale attendue). Les chauffeurs UBER constatant une offre plus satisfaisante quitteraient ainsi UBER pour rejoindre la solution concurrente. Par réaction, pour conserver ses équipes ou recruter, UBER serait donc obligé de produire une offre sociale meilleure.
On irait donc vers un cercle vertueux pour une compétition entre plateformes orientée vers les collaborateurs…
Répercussions sur les prix ? Pas si sûr. Les plateformes type Uber sont extrêmement rentables. Créer une concurrent avec 2 ou 3 points de rentabilité en moins n’est pas inaccessible.
Bruno Teboul propose un paritarisme 2.0. Je ne crois plus ce type de systèmes efficaces. Les négociations induisent un temps long dans un monde hyper réactif. Elles verrouillent alors qu’il faut de la flexibilité.
Une approche systémique permettrait de créer des modèles dynamiques, aux visées sociales comparables voire meilleures, en constant progrès, vertueuses économiquement, et fonctionnant avec la même réactivité que le marché et les technologies.
Le diable étant dans les détails il y a certes beaucoup de points à aborder et critiquer autour de ce modèle. C’est aussi le cas de nos systèmes actuels ! Or, on peut faire mieux. Ou pire encore demain si l’on ne cherche pas à déconstruire et proposer des nouvelles solutions…
Soyons inventifs.
LUC MARTA DE ANDRADE
Vous pouvez retrouver l’intégralité de cet article en PDF en cliquant sur le lien suivant : Robotariat le livre de Bruno Teboul, une critique amicale, et quelques idées à propos d’UBER