Après avoir évalué les conditions de liberté de l’homme et l’impact de la réglementation sur celle-ci, nous allons enfin aborder l’approche systémique… sous forme des pistes de réflexion. Tout ce qui va suivre peut être sujet à débat et susceptible d’évoluer.
Il serait regrettable de le ranger dans la catégorie « utopie », pour deux raisons :
- L’approche est trop éloignée du réel.
- Nos sociétés ne prenant pas de recul suffisant risquent d’évoluer dans la douleur.
On se met trop facilement des barrières du fait de notre déterminisme culturel. Les problèmes ne sont pas suffisamment pris en main parce que le peuple à travers ses multiples conservatismes, ses lobbys, oppose une résistance forte. J’ai évoqué précédemment le triste résultat des élections conduisant à des votes populistes… sans oublier une forte abstention. Il y a de moins en moins d’implication sociétale populaire car chacun a de plus en plus conscience de l’impuissance politique ; laissant ainsi des espaces de plus en plus importants à des réponses bien trop simplistes, dans un monde de plus en plus complexe.
Lorsqu’on modifie la société, il y a toujours des gagnants et des perdants. Dans les pays développés l’homme politique perdant le pouvoir au profit de la globalisation et de sa rapidité apporte trop souvent, voire majoritairement, une réponse clientéliste. C’est LA solution pour avoir une paix sociale. Les problèmes de fond se résolvent-ils pour autant ?
Les pays émergents sont de plus en plus performants économiquement avec des modèles pas toujours démocratiques ou une offre sociale moins chère que la nôtre et donc des prix de revient moins élevés. Relativement à son niveau d’engagement, est-ce que cela signifie que notre offre sociale soit performante ? Je laisse à chacun sa propre réponse. Celle-ci est-elle déjà adaptée aux changements qui vont s’opérer ? J’en doute !
Sans compter qu’il y a encore beaucoup de pays sur la planète qui disposent de plus en plus de technologies évoluées (développées en Occident ou dans les pays émergents), mais avec des modèles sociétaux relativement critiques. C’est très dangereux !
Si on continue d’observer les phénomènes, sur fond d’accélération technoscientifique sans précédent, à travers le même prisme et avec les mêmes paradigmes, on risque de tourner en rond avec des réponses faibles. Alors qu’il faut des solutions fortes ! Des réponses du passé, alors qu’il faut des solutions d’avenir.
Je vais donc essayer d’aborder l’approche systémique avec un état d’esprit le plus libre possible, en essayant de ne pas me mettre trop de barrières et de ne pas considérer l’ordre établi, les lobbys, les pensées habituelles et conservatrices.
Je propose d’aborder les thèmes suivants : les états, l’évaluation technoscientifique, l’éducation et enfin : comment est-on libre au 21eme siècle ?
- Parce que je doute que les états résistent à cette accélération technoscientifique s’ils ne se réforment pas en profondeur. Or ils sont le résultat d’une trajectoire dont il sera difficile de sortir.
- Parce que, comme je l’ai évoqué précédemment notamment avec Paul Antoine Miquel, jamais il n’a été autant nécessaire de mettre en place un système d’évaluation techno scientifique. Et peut être au sens large un système d’évaluation globale des performances publiques et sociétales.
- Parce que l’éducation transcende la formation, mais qu’elle n’est aujourd’hui que le simple résultat du contexte familial, éducatif et culturel. Elle est ainsi subie par chacun induisant un réel déterminisme, alors que l’on pourrait le modifier. De plus, la formation va disposer de moyens nouveaux pour s’adapter à tous, ce qui est un véritable espoir.
- Parce que je redoute un vrai recul de la liberté si on continue ainsi : Autant dans les pays les plus libéraux (type USA, UK par exemple) dont la puissance économique de certaines compagnies va s’imposer ne laissant pas de libre choix, et pour les moins libéraux (type la France) qui empilent les réglementations faisant ainsi reculer la liberté globale.
Les publications à suivre aborderont donc ces sujets là…
Luc Marta de Andrade
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